De Franse zomer van Deus:

In de films van de nouvelle vague generatie komen veel scenes voor met lezende acteurs, personages verdiept in een boek, of pratend over literatuur. Deze zomer hebben we  beelden uit films van JL Godard, François Truffaut, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Robert Bresson en anderen uitgekozen. Je zal ze regelmatig aantreffen op onze facebookpagina. Ook op deze website signaleren we regelmatig referenties naar literatuur in de Franse cinema. Heb je tips over beeldmateriaal, literaire citaten, laat het ons weten.

 

Scene uit Alphaville (1965) waarin Anna Karina verzen van Paul Eluard reciteert. De tekst is een collage die JL Godard maakte van gedichten uit de bundel ‘Capitale de la douleur’. Dit is de tekst:

 

Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres,

Nos silences, nos paroles,

La lumière qui s’en va, la lumière qui revient,

Un seul sourire pour nous deux,

Par besoin de savoir, j’ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d’apparence,

Ô bien-aimé de tous et bien-aimé d’un seul,

En silence ta bouche a promis d’être heureuse,

De loin en loin, ni la haine,

De proche en proche, ni l’amour,

Par la caresse nous sortons de notre enfance,

Je vois de mieux en mieux la forme humaine,

Comme un dialogue amoureux, le cœur ne fait qu’une seule bouche

Toutes les choses au hasard, tous les mots dits sans y penser,

Les sentiments à la dérive, les hommes tournent dans la ville,

Le regard, la parole et le fait que je t’aime,

Tout est en mouvement, il suffit d’avancer pour vivre,

D’aller droit devant soi vers tout ce que l’on aime,

J’allais vers toi, j’allais sans fin vers la lumière,

Si tu souris, c’est pour mieux m’envahir,

Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard. »